|
|
||
|
24a [i58a] jourhajl'
qui l'avoit bien sçu et n'en avoit jamais fait plainte; ains leur avoit pardonné la faute, comme ils disoient: tellement qu'en consommant ce mariage en face-d'église et en publique assemblée, comme il devoit, ce jeune homme en demeuroit plus intéressé que la fille. [Vrai est que la forme de la recousse étoit pernicieuse, à cause de la publique désobéissance. Aussi le Roy la trouva fort mauvaise, et la cour de parlement aussi, voyant ses jugemens rendus vains et illusoires. De fait, elle fit tout ce qu'elle pût pour découvrir les autheurs de la sédition ; ] et enfin en fut attrapé un qu'on disoit n'en pouvoir, mais toutesfois qui méritoit bien la mort d'ailleurs, [étant un matois diffamé par tout,] et archer, voleur de Tanchou; lequel fut exécuté à mort au lieu même, le 16 d'octobre ensuivant. [Et ainsi fut vérifié en lui ce qui est dit par le poëte : ]
Unum pro muids dabitur caput.
En cc mois de septembre, Louis de Bourbon (-), duc de Montpensier, mourut en sa maison de Champignv. C'étoit un prince généreux, amateur du repos de la France, et très-fidel serviteur du Roy.
Lo mardy premier jour de novembre, Christophe de Thou, premier président du parlement, mourut en son hôtel de Paris. On attribuoit l'occasion de sa maladie et de sa mort à une colère dont il s'aigrit contre le Roy, qui lui fit faire beaucoup de choses contre son gré en la condamnation de Salcede : car il étoit serviteur de la maison de Guise, et eût desiré, comme leur obligé et fait de leur main, d'accorder leur service
(-) Louis de Bourbon : Ce fut le premier duc de Montpensier. Sa Tie a été écrite par Coutereau et Du Bouchet. ( In-4°, Paris, 1642. )
|
||
|
|
||
|
Digitized by Google
|
||
|
|
||